Des menottes en Ukraine

Lenaic 2013-10-23 1

On sait qu’il faut parfois se méfier des policiers. Surtout à l’étranger. Prenons garde aux faux policiers en Bolivie, aux back-chiches réguliers en Afrique, et même aux policiers parfois déconcertants des Etats-Unis (il y en aurait à raconter la-dessus aussi…). Ici, c’est en Ukraine qui l’histoire se passe. Chaque pays a ses plaies. La corruption en est une grave !

fric et menottes

 

J’ai rencontré récemment un couple de voyageurs qui a vraiment la « voyageur attitude ». Ils parcourent l’Europe en voiture, traversant une dizaine de pays. Sur 5 jours en Ukraine, ils se sont fait arrêter 3 fois par la police !

Voici leur mésaventure. Il faut que ca se sache. Surtout pour ceux qui pensent rouler un jour en Ukraine…

 

« Nous roulons donc sur l’autoroute (si nous pouvons appeler cela une autoroute) en direction d’Odessa. Vers 12h30, à la hauteur d’Ouman, nous passons à côté d’un contrôle routier mais nous ne voyons aucun signe d’arrêt de la part des policiers donc nous poursuivons notre route tranquillement (en respectant les limitations en vigueur, soit 120km/h).

police ukraine

Quelques kilomètres plus tard, une voiture de police, gyrophares allumés et sirène hurlante, nous invite à nous mettre sur le côté. Ce que nous faisons sereinement, n’ayant rien à nous reprocher. Les policiers me prient de les suivre dans leur voiture, ce que je fais tout naturellement. Ils me demandent alors si je parle russe puis ukrainien et je leur indique que non. C’est alors que la mise en scène commence…

Les policiers appellent alors une femme qui parle anglais et qui traduit ce qu’ils me disent. Ils m’arrêtent car je suis suspecté d’avoir bu et de conduire sous l’empire d’un état alcoolique. Je leur indique qu’il est improbable que ce soit le cas, puisque je n’ai pas bu de la journée ! Toutefois, ils me prient de les suivre au poste (basé sur les côtés de l’autoroute) pour effectuer le test.

Arrivés au poste, ils interdisent formellement à ma petite amie de sortir du véhicule et de me suivre au poste. A plusieurs reprises, pendant que je suis au poste, ils lui interdisent de bouger du véhicule. Une mise à l’écart volontaire accompagnée de remarques acerbes et méchantes.

Pendant ce temps, au poste de police, j’effectue donc un test sur un éthylomètre électronique. Une première fois, ils m’indiquent que cela n’a pas fonctionné… Ils changent donc d’embout et réinitialisent la machine pour effectuer un second test qui s’avère positif à 0,1g ! Cela me paraît faux et je demande immédiatement la réalisation d’un nouveau test avec un nouvel embout… Mais là, fin de non recevoir, les policiers me menacent de prison, me menottent une main, tendent les mains pour m’intimider et me montrer qu’ils n’hésiteront pas à utiliser la force. Convaincu de ne pas être positif et de pouvoir effectuer un second test, je leur demande de réaliser une prise de sang. C’est alors qu’ils refusent – une nouvelle fois -, prétextant que ce n’est pas légal en Ukraine.

Je les accompagne alors dans un bureau (toujours en communication avec la dame qui parle très bien anglais). Elle m’indique alors que si je ne veux pas aller en prison, je dois suivre à la lettre les instructions des policiers et SURTOUT ne rien dire à personne de leurs agissements. Sur un papier, ils m’indiquent une somme de 1 500€ en liquide pour pouvoir partir. Je leur indique que ce n’est pas possible, que ma banque refuserait un tel transfert ou retrait d’argent. Après quelques longues minutes et répétition de ma volonté de faire un nouveau test, les policiers me demandent combien je suis capable de leur donner et je leur indique 4000 UAH, soit 350€. C’est alors qu’une nouvelle personne entre en jeu (et ce n’était pas un policier) pour nous emmener à un distributeur pour effectuer le retrait et nous ramener au poste. Je donne l’argent aux policiers, qui me somment de déguerpir rapidement en me faisant un signe de me taire. »

 

policiers ukraine

En Ukraine, rouler avec une voiture immatriculée en France (ou dans un autre pays occidental) peut être source de problème avec la police, qui flaire le bon coup. Déconcerter et menacer l’étranger pour avoir de l’argent. Monnaie courante.

 

Mon conseil, lorsque l’on part en vacances dans un pays « à risque », est de toujours avoir le numéro de l’AMBASSADE ou du consulat de France. En réponse aux agissements des policiers, il faut les menacer  d’appeler l’ambassade de France (et le faire !), de leur montrer que l’affaire ne va pas s’arrêter là…

 

 

One Comment »

  1. LadyMilonguera 2013-11-18 at 13:27 - Reply

    Effectivement, l’ambassade doit absolument être mise au courant de tels agissements !

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