L’Iran a été un vrai coup de cœur pour moi ! Destination relativement à la mode depuis quelques années (j’en parlais dans les destinations tendance en 2016), j’ai eu l’opportunité de découvrir ce pays en mars 2018. Et j’ai été conquis !
D’abord, quelques infos sur l’Iran, en cassant pour l’occasion quelques préjugés :
La sécurité en Iran
Aucun problème de sécurité ! Je me suis toujours senti très en sécurité pendant le voyage. C’est vrai qu’il y a des caméras partout dans les hôtels et restaurants, mais il y a beaucoup moins de police que je ne pensais. Il y a pas mal de contrôles routiers, notamment pour la vitesse, mais en ville on se sent libre et en sécurité. Sachez qu’il y a une police politique en civil, mais elle vous veut du bien, à vous, l’étranger (à l’iranien qui se montre trop libertaire, c’est surement autre chose… !). Si vous voyagez en solo, pas d’inquiétude non plus, même pour une fille !
Tenue correcte exigée
La règle principale, c’est le foulard, pour les femmes. Dès la sortie de l’avion ! Le foulard doit être porté partout, même aux hôtels, afin qu’aucun homme ne puisse résister à l’irrépressible tentation de caresser une chevelure féminine… Cela dit, le foulard ne cache parfois plus grand chose. Certaines iraniennes défendent le droit de retirer ce foulard imposé. Il faudra néanmoins se plier à cette règle, et les femmes doivent porter un foulard sur les cheveux en permanence. Evidemment, on oublie également les tenues sexy, décolletés et minijupes…
La monnaie en Iran
En Iran, la monnaie est un sacré foutoir. Les billets sont en rials, mais les prix annoncés en tomans ! Sachant que 1 toman = 10 rials, on s’adaptera vite. Ou on se fera arnaquer… Mais les iraniens sont prévenants et vous aideront sans arnaque.
Dans les boutiques, on vous annoncera souvent les tarifs en milliers de toman. Exemple : un café à 12 = 120 000 rials.
Autre point : les cartes bancaires. Oubliez-les. Il n’est presque pas possible de payer par carte bancaire en Iran. Certains établissements proposent néanmoins des règlements par carte bancaire (grands hôtels ou magasin de tapis par exemples), mais avec commission (7% environ) ! Prévoyez donc du cash (des euros, pas forcément des dollars) !
Pour le change de monnaie, vous pourrez le faire aux bureaux de change.
Remarque : les iraniens spéculent sur les devises. Un jour, on voit une centaine d’iranien dans un bureau de change, pour acheter des devises (dollars ou euros). La semaine suivante, ils iront revendre leurs devises dans un autre bureau de change, à un taux plus intéressants. Une manière de gagner un peu d’argent…
Visa pour l’Iran
Un séjour en Iran nécessite un visa. 2 possibilités :
– A l’ambassade d’Iran à Paris, en se déplaçant personnellement (avec relevé des empreintes digitales), pour 50 euros.
– A votre arrivée à l’aéroport en Iran, mais uniquement en faisant une pré-demande de visa sur internet au moins 48h avant le départ. Dans ce cas il faut prévoir 75 euros (pas de dollars, pas de rials ; juste 75 € en cash).
A l’arrivée en Iran, il faudra tout de même un peu de temps pour la vérification du visa et le passage des douanes (comptez 30 min à 3h, selon les aéroports et l’affluence). Prévoyez bien :
→ votre passeport (valable au moins 6 mois après la date de retour) ;
→ une photocopie du passeport ;
→ une attestation d’assurance (IMPORTANT). Il doit être mentionné « Iran » ou « valide pour l’Iran » sur l’attestation, rédigée en anglais ;
→ le nom et le N° de téléphone de l’endroit où vous passerez votre 1ère nuit (votre hôtel à l’arrivée).
NB : Voyages et géopolitique
Après l’obtention du visa iranien, il vous sera plus difficile de vous rendre aux Etats-Unis. C’est qu’ils ne sont pas copains, ces pays là ! L’attestation ESTA pour l’entrée aux US sera refusée. Il faudra vous rendre à l’ambassade des Etats-Unis à Paris pour un bref interrogatoire (« mais pourquoi donc êtes-vous allé en Iran alors que c’est un pays de l’Axe du Mal, comme on l’a montré sur Fox News ?! »). Vous obtiendrez alors (si tout va bien) le visa pour l’entrée aux Etats-Unis valable 10 ans, mais en payant 160 dollars.
Les gouvernements iranien et israélien ne sont pas trop copains non plus. Donc, si vous avez un tampon d’Israël sur votre passeport, vous ne pourrez pas entrer en Iran (mais Israël délivre ses tampons sur un papier séparé, et non pas sur le passeport, donc vous pouvez vous rendre en Israël avant d’aller en Iran ; le contraire est plus gênant).
Se déplacer en Iran
– Le bus est le moyen le plus courant pour visiter l’Iran. Le réseau de bus relie toutes les principales étapes du pays, et la fréquence des bus est bonne. Voyager en bus coute peu cher et le confort est très correct.
– Le train est également possible, avec la liaison principale reliant Téhéran, Ispahan et Chiraz.
– Un trajet en avion reste l’idéal pour gagner du temps. Il me semble aujourd’hui impossible de réserver un vol depuis la France, en raison de l’impossibilité d’utiliser une carte bancaire internationale. On trouve cependant des agences de voyage dans toutes les villes.
– Louer une voiture sans chauffeur est presque aussi compliqué que de survivre à la conduite locale. Pour une liberté optimale, il est possible de louer une voiture, notamment via Europcar à l’aéroport de Téhéran. Et si l’essence ne coûte presque rien en Iran, c’est bien la conduite qui effraie. Car le code de la route est aussi respectée que la circulation n’est apocalyptique à Téhéran.
Contacts de guides
Parce qu’il est utile de découvrir ce pays, très riche en culture, avec un guide, voici quelques contacts de guides francophones en Iran :
A Chiraz : r.netset@gmail.com. Guide francophone femme d’une trentaine d’années.
A Yazd : m.khorshidi.tourguide@gmail.com. Guide francophone femme d’une trentaine d’années.
La gastronomie en Iran
Les iraniens déjeunent vers 14h. Les restaurants servent généralement à partir de 13h ; idéal pour éviter l’affluence. Le dîner se prend vers 21h30-22h. L’Iran offre de nombreux plats typiques, surtout à base de riz et de viande. On trouve un nombre incroyable de façons de cuisiner et d’arranger le riz avec d’autres ingrédients. La viande est bonne, mais les entrées (soupe, ou salade et tomates) et les desserts (gelée ou fruits) sont très répétitifs. Essayez les plats locaux, comme le dizi !
A savoir : les iraniens boivent souvent une boisson avant ou après le repas mais pas pendant. Il n’est pas naturel d’avoir une carafe d’eau à table pendant le repas. Il faut le demander expressément.
Concernant l’alcool, il est interdit en Iran. Interdit, mais relativement courant. Les iraniens achètent et consomment de l’alcool en cachette (vin, bière, vodka). Dans les magasins clandestins, les iraniens sont comme des gosses dans une fête foraine, s’imaginant déjà s’enivrer le jeudi soir suivant (puisque c’est le vendredi qui est chômé en Iran). Dans les hôtels huppés destinés aux touristes, il est possible de commander de l’alcool.
Souvenirs d’Iran
– Le safran. On trouve en Iran du safran de qualité à prix raisonnable. Notez que certains marchands de safran ne parlent pas en grammes mais en misgal (1 misgal = 4,6 grammes).
– Les miniatures sur os de chameau. Pour vérifier que le marchand propose bien un objet authentique et pas un simple motif imprimé, deux indices : le marchand propose une loupe pour examiner l’objet et le prix (les objets de qualité peuvent se payer plus d’une centaine d’euros). Plus ils sont petits, plus ils sont difficiles à réaliser et par conséquent, plus ils sont chers.
– Les objets en cuivre : vases, fleurs sculptées, plats, etc. C’est particulièrement agréable d’acheter ces objets au bazar d’Ispahan où les marchands sont aussi les artisans qui fabriquent ces objets sous nos yeux.
Maintenant que vous savez ces quelques infos, vous allez en prendre plein les yeux ! Pour vous aider, voici un bel itinéraire en Iran ! Et aussi 3 expériences à vivre en Iran !
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